Critique de INCEPTION

Au départ je voulais faire un article sur un film ayant un rapport avec soit le nom du blog (Lis moi ça!), soit ma photo de profil (Reservoir dogs). J'ai pensé à Ça, le clown mais non. Pourquoi? tout simplement parce que ce film m'a traumatisée. Déjà que j'avais peur des requins, des escaliers (thanks The Exorcist), des télés et des armoires (thanks The Ring), voilà que les clowns s'ajoutent à cette fear's checklist. Ne vous inquiétez pas, je m'occuperais du film de Tarantino plus tard.

J'ai donc choisi ma dernière claque cinématographique:

Inception

 Inception, c'est tout simplement le blockbuster qui a ébranlé le fameux TOP 250 de l'imdb (The Internet Movie Database). Seulement une semaine après sa sortie en salles, le dernier né de Christopher Nolan se retrouve à la 3eme place du podium après The Shawshank Redemption et The Godfather.

Le synopsis? Dom Cobb (Leonardo DiCaprio) est spécialiste dans l'art périlleux de l'extraction: il parvient à s'approprier les secrets les plus intimes d'un individu en pénétrant son subconscient, en s'immisçant dans son rêve. Voleur expérimenté, Cobb est également un fugitif traqué qui ne peut rentrer chez lui. Afin de retrouver sa vie d'antan, il doit accomplir une dernière mission: l'inception.

L'inception c'est l'art de pénétrer dans l'esprit d'une personne pour y introduire une idée, par l'intermédiaire de ses rêves.

Cobb et son équipe doivent implanter l'idée à un jeune héritier promu pdg de démanteler l'empire construit par son défunt père.

S'ils y arrivent, ils réaliseront le crime parfait.

Ayant travaillé près de 10 ans sur le scénario, Nolan a recruté un cast de prestige pour ce film complexe.
On retrouve Leonardo Dicaprio (Dom Cobb, l'extracteur) qui enchaîne les films à succès, rappelez vous de Shutter Island. Le réalisateur a fait appel à ses anciens compères, comme Cillian Murphy (Fischer Jr., le client), Ken Watanabe (Saito, le touriste) et Michael Caine (Miles) que l'on retrouve dans Batman Begins et The Dark Knight.
Ellen Page (Ariadne, l'architecte) qui a bien fait du chemin depuis Juno est présente, de même que Tom Hardy (Eames, le faussaire) et la frenchie Marion Cotillard (Mal, l'ombre).

Mais le comédien le plus remarquable est sans aucun doute Joseph Gordon-Levitt (Arthur, l'organisateur).
Amoureux dans (500) days of Summer, complexe dans Mysterious Skins et imprévisible dans The Lookout, Joseph détient dans Inception son meilleur rôle. Mais saviez vous qu'à l'origine, c'était James Franco qui était perçu dans le rôle d'Arthur ? et Aishwarya Rai dans le rôle de Mal, à la place de la môme Cotillard? imaginez le tableau: la chanson "Non je ne regrette rien" d'Edith Piaf qui est sensée être la secousse pour tirer Cobb et son équipe du rêve, remplacée par une music more bollywood.



Ellen Page aussi a failli ne pas figurer dans le cast. C'était l'ex de Marylin Manson, Evan Rachel Wood qui était sollicitée, mais elle a décliné l'offre et on lui dit un gros THANK YOU parce que Ariadne en bustier simili cuir, ça l'aurait vraiment pas fait. D'autant plus qu'Ariadne est un personnage important dans Inception, c'est elle qui élabore le labyrinthe, le décor du rêve, et son nom n'a pas été choisi au hasard: elle fait référence à Ariane et son célèbre fil, d'ailleurs on peut noter qu'à la fin c'est elle qui guide Cobb dans les limbes.

ATTENTION SPOILERS
(si vous n'avez pas vu le film, ne lisez pas ces lignes)

Si votre perception des strates du film vous sont encore floues, si vous ne distinguez pas le rêve de la réalité, laissez moi vous éclaircir sur le sujet.
Il existe 5 strates, 5 niveaux de rêve.

Au premier niveau, c'est la réalité. Cobb et son équipe se retrouvent dans le même avion que Fischer Jr. dans le but d'y faire une inception. Ils seront réveillés au bout de 10h, lorsque l'effet du sédatif aura cessé.

Au deuxième niveau, c'est le rêve de Yusuf le chimiste. Fischer Jr. se fait kidnapper par l'équipe dans le but de lui glisser des idées sur un éventuel "démantèlement de l'empire des Fischer". La secousse pour se réveiller est le plongeon du van dans l'eau.

 
Au troisième niveau, c'est le rêve d'Arthur. L'équipe fait croire à Fischer Jr. que Browning est un traître et qu'il a commandité le kidnapping.
La secousse sera provoquée par Arthur qui reproduira un crash d'ascenseur. A retenir, le combat mythique d'Arthur dans le couloir de l'hôtel, le tout en apesanteur.

Le quatrième niveau, c'est le rêve d'Eames. Fischer Jr. est sur la bonne voie, l'inception a l'air de marcher. A cause de Mal, Fischer sombre dans les limbes, de même que Saito. Cobb et Ariadne vont à leur secours.
La secousse -la destruction du support de la forteresse- sera effectuée par Eames.

Le cinquième niveau, c'est les limbes. Cobb, guidé par Ariadne, arrive à se défaire de l'ombre de sa femme. Fischer et Ariadne se jettent du building pour se réveiller. Cobb retrouve Saito vieilli par le temps, il est devenu tellement liquide qu'on dirait une flaque. Cette scène est similaire à la scène d'ouverture du film. On pourrait penser qu'il s'agirait d'un flash back, comme dans Fight Club. Mais si on remarque bien, les dialogues ne sont pas les mêmes entre ces deux scènes, donc cette supposition est à exclure. Ah Nolan, pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué?

Dans la dernière scène, Cobb fait tourner sa toupie mais le film s'arrête avant de savoir si oui ou non son totem va s'arrêter, on ne sait s'il est dans la réalité ou en plein rêve. 
C'est un mystère qui ne sera jamais résolu mais qui fera couler beaucoup d'encre: c'est ça la magie Nolan.

Si vous n'avez toujours pas compris, je ne peux plus rien faire pour vous.

FIN DU SPOIL

A priori difficile à comprendre, Inception est facilement abordable: les scènes d'action dans un gratte-ciel de Tokyo, les explosions sur une montagne de Calgary, les courses poursuites dans les rues exotiques de Tanger, les modélisations oniriques dans les avenues de Paris et la musique de Hans Zimmer font passer crème toute la complexité du film.

Si on écoute attentivement la b.o de Inception on peut entendre le début de la chanson de Piaf, soyez attentif:



De plus, on remarque que le générique de fin du film est le titre Non je ne regrette rien d'Edith Piaf. Comme si Nolan voulait nous dire "Attention, le rêve va bientôt s'achever".

Votre esprit abrite la scène du crime... vous êtes prêt?

"You mustn't be afraid to dream a little bigger, darling".

                                         Critique de Inception, de Christopher Nolan.

Note: 4,5/5

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