J'ai toujours cru que Twelve angry men était un western spaghetti de Leone, une sorte de Sept samouraïs du far west avec en guest star il bueno Clint Eastwood.
Quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai vu sur Allociné que ces douze hommes en colère n'étaient ni des cow-boys, ni une production Sergio Leone !
Le synopsis? Douzes jurés doivent décider du sort d'un jeune homme accusé de meurtre. Onze des jurés votent coupable, mais le juré n°8 (Henri Fonda) n'est pas du même avis. Il va tenter de remettre en question le jugement de chacun.
Twelve angry men est un huis clos presque parfait. En effet mis à part les scènes d'ouverture et de fermeture du film, l'intrigue se déroule dans la pièce de délibération. Sidney Lumet a tourné le premier tiers du film au dessus du niveau des yeux, le deuxième a hauteur des yeux et le dernier tiers en contre plongée, ainsi on avait l'impression que les murs se rapprochaient et le plafond s'abaissait.
Sidney voulait créer une claustrophobie grandissante afin de garder la tension haletante jusqu'au bout. De plus, le fait d'alterner les gros plans et plans rapprochés renforçait cette sensation d'être encerclé, et des fois c'est vraiment pas rassurant.. mais alors vraiment pas..
D'autant plus que la chaleur ambiante, les crises de nerfs des jurés n°3 et n°7 et les personnalités qui se heurtent, accentuent la dimension oppressante de Twelve angry men.
C'est lorsque le verdict tombe que Sidney Lumet filme en plan large afin de laisser respirer le spectateur.
La fin du film est vraiment prévisible, on imagine très mal Henri Fonda ratant son coup et n'arrivant pas à convaincre tous les jurés. Même si le suspens n'est pas à son comble, le jeu d'acteur que nous propose Henri nous séduit complètement. Il n'est pas entièrement convaincu de l'innocence de l'accusé, mais il estime qu'il existe un "doute légitime". Ayant un pouvoir de persuasion plus aiguisé que Voltaire & co, le juré n°8 va tout faire pour convaincre ses compères de revoir leurs avis. Que ce soit les témoignages du vieil estropié d'en dessous, de la voisine presbyte d'en face, Henri Fonda passe tout au crible et va démolir une par une les preuves portées contre le jeune homme.
Henri Fonda c'est un peu le Monk des 60s, les tocs en moins.
Mais plutôt du système des jurés. En effet, comment douze inconnus tirés au sort, ne connaissant pas l'accusé, n'ayant qu'une vision la plupart du temps limitée des faits et n'ayant pas assisté au crime peuvent décider si un homme doit mourir sur la chaise électrique ?
Dans Twelve angry men, le juré n°8 se lève contre tous pour remettre en cause les opinions. Mais souvent, cela ne se déroule pas ainsi et un probable innocent est condamné à mort.
Bien que prévisible, la chute du film m'a déçue. J'aurais largement préféré un flashback montrant que l'accusé a réellement commis ce meurtre et prouvant ainsi que Fonda s'est démené pour sauver un tueur. Quoique, Sidney a été ingénieux de ne pas nous révéler l'identité du véritable assassin. Au final, on ne sait pas si les jurés ont délivré un innocent ou un meurtrier, et moi, j'en reste toujours dubitative.
"Not guilty".
"Not guilty".
Critique de Twelve angry men, de Sidney Lumet.
Note: 4/5
1 commentaire:
Le vieux ressemble à Picasso , truc de fou!!
En tout cas je connais pas du tout le film, mais il a l'air très sympa ! Un peu genre ambiance les Dix Petits Nègres!
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